Alors de passage par la rue Charlot, dans la partie haute du Marais parisien. Notre attention se porta vers un établissement à la devanture insolite et au nom intrigant. Une petite porte rouge, répondant au nom de Little Red Door (Pour les nuls en anglais… la petite porte rouge).
Little Red Door – Un bar parisien à cocktails atypique !
Petite, effectivement la porte. J’avais déjà lu quelques avis ici et là sur le net concernant ce bar. Plutôt bonne ambiance, cosy et avec une carte des cocktails engageante, et particulièrement attrayante.
Little Red Door se veut à l’image des bars clandestins, du temps où la prohibition était en vigueur aux USA. Ainsi, nous nous engageons à franchir l’antre de ce lieu. Accueil par un vigile posté à l’entrée extérieure, qui nous ouvre la porte. (Notons, que l’évidence est parfois trompeuse).
On pénètre directement dans le bar, lumières tamisées, musique US diffuse. L’ambiance est sereine, mais engageante. Des tables basses avec fauteuils, et un bar tout en long où officient deux barmaids. Un accueil direct. Hi Guys (salut mecs) ! Une approche en anglais, du fait que l’endroit est fréquenté autant par une clientèle anglo-saxonne, que par les parisiens et autres frenchies.
Des boiseries vieillies et les grands canapés cuirs… nous plongeant directement dans un véritable bar clandestin digne de la prohibition américaine des années 1920-30.
Ambiance bar caché – Epoque prohibition US
A l’aise, nous prenons place sur deux hauts tabourets / chaises face au bar. Nous pouvons contempler le large bar, nous faisant face une multitude de bouteilles permettant d’élaborer une carte des coktails garnie, ou de répondre aux exigences particulières des clients. Clientèle partagée entre les habitués, ou par des personnes allant au gré des petites rues de Paris. L’Anglais et le Français se mêlent, créant ainsi une ambiance atypique. La carte de ce bar, classé parmi les 50 meilleurs mondiaux, se présente enfin à nous…
Énergique, le barman manie son shaker avec dextérité, comme rarement vue…
Une carte détonante & étonnante !
Surprise ! Habitués au mojito et cosmo, nous découvrons une carte extrêmement riche de cocktails détonants, aux noms rêveurs…
Twist on My Sobriety, Fleurs de Morgane, The Great Susana, The Lady want to Know, Summer Boire…
Barry M & Great Susanna
Perso (Ludo), je me laisse surprendre par Barry M, un mélange de Havana 3 ans d’âge, Burnt Stax et citrus cordial, Lapsang. Romain succombant à l’appel de The Great Susanna savamment dosée de Beefeater Gin, Manzanilla, fleur d’Oranger, Limonade à la Gentiane, le tout relevé par une touche de celery !
Comme le montre la vidéo ci-dessus, l’instant cocktail se prépare devant nous. Le barman est méthodique, organisé et surtout percutant par son maniement du shaker et de l’agilité dont il fait preuve. Le tout est prêt et servi dans des verres cocktails, avec une touche de glace en touche ultime. Ne reste plus qu’à rapprocher les lèvres et à se laisser aller à la tentation… autrefois interdite…
Le Barry M se révèle fort mais surprenant, se buvant lentement, fraîchement… Un mariage des saveurs réussi. Je m’en délecte avec passion. The Great Susanna sera une toute aussi sympathique découverte concernant Romain. Plus doux que le Barry M, moins fort en goût, ce cocktail conviendra plus aux personnes moins habituées aux alcools forts. Plus soft au final, mais tout aussi frais, et parfumé… Les feuilles de céleri apportant une note surprenante.
La carte propose également différentes bières de tradition, ainsi qu’une sélection de Champagnes. Il est également possible d’accompagner ce moment par un choix « Food », constitué de plats simples et s’ajustant à merveille avec les boissons servies. Tout en se mangeant avec simplicité… Œuf parfait, Poitrine de porc, Tartare de saumon ou une touche sucrée avec une pomme marinée au Calvados.
Vous pouvez retrouver ci-dessous l’ensemble de la carte des cocktails, bières, Champagnes et Food avec les prix (moyenne de 14€ concernant les cocktails).
Puis, nous finissons la soirée par la découverte de deux autres cocktails inédits, préparés selon les préférences du barman, (nous nous sommes remis à son bon vouloir). J’avoue que là, ils étaient plus puissants, toniques mais tout aussi recherchés et surprenants…
On en dit plus, mais ce fut un excellent moment dans une ambiance musicale, détonante mais dans un espace peu peuplé, (notons que nous sommes passés un jeudi soir). Le tout menant à la découverte d’un lieu original, insolite et nous permettant bien des décennies après la fin de la période de la prohibition… de s’immerger dans un véritable bar clandestin de cette époque révolue ! Tout en restant aujourd’hui dans la légalité, avec bien sûr une consommation avec modération. On apprécie tout spécialement le dynamisme des deux barmaids, toujours enclins et ouverts à la discussion, aux explications. Que l’on soit un habitué, ou simple « touriste », le dialogue s’installe, la convivialité est significative… donnant à l’endroit une dimension humaine et chaleureuse.
L’addition s’élèvera à un peu plus de 55€ pour nous deux, et 4 cocktails. Sans regrets, et cela sera avec plaisir que de repousser prochainement la porte au Little Red Door ;-)
60 rue Charlot – 75003 PARIS
Ouvert tous les soirs de 18h00 à 02h00 (03h00 les vendredis & samedis).
Le mot de la fin (au dos de la carte des cocktails) :
By Ludo & Romain
Je passe souvent dans cette rue, sans avoir pris la peine et le temps de savoir vraiment ce qu’il y a derrière cette porte rouge ;-)
C’est fait, tu sais désormais… Ne reste plus que à franchir the little red door !
Je connais !
Super ambiance, mais carte un peu chère.
Tout en relatif pour « la carte un peu chère ».
La carte est recherchée, l’endroit agréable et nous sommes sur des horaires de nuit.
Puis, les prix ne sont pas si différents de bars que je vais qualifier de « classiques » et aux recettes cocktails sans grande recherche…
Plutot sympa comme bar. Mais, une bourde monumentale (qui est l’auteur, seb ou ludo ?)
La prohibition dans les annees 50, vous repasserez : wiki : En avril 1933, le président Franklin Delano Roosevelt abrogea finalement le Volstead Act qui jusqu’alors justifiait et définissait la prohibition. Ce qui permit alors à l’État de lever de nouvelles taxes.
Il me semblait que seb possede une maîtrise d’histoire. Ou je me trompe ahah
Désolé pour la bourde, elle est corrigée ;-) Le fautif ? Autant l’un que l’autre, j’aurai du corriger effectivement. Par contre, j’ignore où tu as été cherchée que je suis titulaire d’une thèse en Histoire ? BTS Tourisme avec année complémentaire pour la carte de guide régional. Tu connais (presque) mon cursus désormais ;-)