Alors que nous sommes en pleine pandémie du Covid, le gouvernement a décidé fin octobre 2020 à la veille du deuxième confinement de fermer tous les lieux culturels jusqu’à nouvel ordre.
La Culture et moi
La culture me nourrit depuis mon plus jeune âge; elle m’a fait grandir. Je vis, depuis, une relation riche et quasiment fusionnelle avec elle. Sans la culture, j’ignore ce que je serai devenu. Elle m’a apporté liberté et épanouissement. Comme une mère nourricière, je ne peux pas vivre sans elle, à un point tel que j’ ai décidé il y a plusieurs années de devenir un acteur culturel et de remplir mon quotidien avec quoiqu’il en coûte et malgré quelques sacrifices. Tout cela n’était rien à côté du bonheur ressenti de vivre pleinement la culture. Cette partenaire fidèle qui, au fil du temps, a modifié ma personnalité en m’adaptant avec joie à elle afin de la garder à mes côtés. je ne me voyais pas comment faire autrement. Je ne me vois pas, aujourd’hui, comment vivre sans elle.
La Culture au temps du COVID
Certes, et fort heureusement, les librairies sont ouvertes mais le combat n’ était pas gagné d’avance.
La France n’est pas le seul pays à avoir fermé ses lieux culturels; ce n’est pas une raison pour garder sous silence notre peine et notre colère.
Lucides face à la catastrophe sanitaire et respectueux des différents protocoles mis en place par le gouvernement; il n’empêche qu’il est aisé d’observer l’absurdité de certaines mesures gouvernementales comme d’ouvrir les magasins et de laisser fermer tous les lieux culturels! Ces décisions n’ont strictement aucun sens.
Si notre colère monte, c’est aussi parce que nous savons, à présent, que les lieux culturels ne sont pas plus propices à la propagation du virus que les lieux de culte par exemple.
La Culture en 2021
Aujourd’hui, le monde de la culture exprime ouvertement sa lassitude de ne pas être pris en considération. Il exprime, au contraire, son agacement à être considéré comme un secteur non-essentiel à notre société. Depuis le 4 mars, les différents acteurs culturels occupent le Théâtre de l’Odéon à Paris; d’autres lieux suivent comme le Théâtre National de la Colline ou le Théâtre National de Strasbourg. Le mouvement est en marche, prends de l’ampleur et n’est pas prêt de s’arrêter avant, au moins, la réouverture des lieux culturels.
Au pays de Molière, au pays de l’exception culturelle; que devient-on à présent sans cette culture si chère à nos gouvernements et que tant de pays nous envient ?
Le monde de la culture n’est, évidemment, pas le seul à subir de plein fouet la pandémie et en être impacté. La culture est essentielle pour l’élévation de nos esprits, pour nous divertir et nous détendre. Il ne s’agit pas d’opposer un secteur à un autre. Notre système de santé est désastreux et ce secteur est tout aussi essentiel qu’un milieu culturel en bonne santé justement. Il s’agit de faire entendre notre malaise grandissant de manière solidaire.
Au lendemain d’une cérémonie des Césars, très politisée et sans doute moins festive que les autres (pouvait-il en être autrement en de pareilles circonstances?!); élevons nos voix afin que survive ce qui fait, entre autres, la richesse de notre pays, ou du moins la mienne: Notre Culture!