Trente ans déjà, un génie de la chanson française, un pianiste hors pair, Serge Gainsbourg, plus communément appelé Gainsbarre, s’en est allé. On a tout dit et tout montré ou presque sur Serge Gainsbourg, de son vrai nom Lucien Gainsburg. Un personnage tout en provoc, mais pas seulement, que l’on célèbre cette année… ici et là.
Gainsbourg, l’homme à la tête de choux
Tout le monde aujourd’hui sait de qui il s’agit. Cet homme, à la vie sulfureuse, par son talent, s’adapter à chaque époque de sa carrière. Qui n’a pas en tête une chanson de l’ artiste qu’il affectionne particulièrement! Il a su toucher toutes les générations et aujourd’hui encore, chacun d’entre nous se souvient d’un moment incarné par celui qui ne laissa personne indifférent.
Du poète, au provocateur
A ses débuts, le jeune Gainsbourg se désirait poète, avec des chansons devenues cultes. Je citerais, « La javanaise », « Le poinçonneur des Lilas » ou encore, « Je suis venu te dire, que je m’en vais ».
Serge Gainsbourg était un grand séducteur… que, nous ne comptons plus ses conquêtes. Notemment, Brigitte Bardot qui lui inspira la célèbre chanson « Je t’aime, moi non plus ». Son côté provocateur ressort à partir des années 80 et très vite Gainsbourg laisse la place à Gainsbarre. Sa fameuse reprise de la Marseillaise en reggae sous le titre « Aux Armes etc » qui fut très controversée.
Artiste aussi prolixe, que diversifié, il était tout autant acteur, que réalisateur. Il débuta sa carrière comme peintre. Malheureusement, la période Gainsbarre éclipse un peu ses créations artistiques au détriment de ses frasques médiatiques.
Un trentième anniversaire exceptionnel
Un rendez-vous exceptionnel est attendu depuis de nombreuses années. L’inauguration au public d’une partie de sa maison située au, 5 bis rue de Verneuil dans le 7ème arrondissement de Paris. Charlotte, propriétaire de la maison familiale, souhaite depuis longtemps en faire un musée. Cela sera chose faite, puisque des travaux ont commencé grâce à la volonté de sa fille, Charlotte Gainsbourg, qui a racheté l’appartement mitoyen, afin que le public puisse avoir accès à une partie du très étroit hôtel particulier de son père. Un ascenseur extérieur y sera installé. « La Maison Gainsbourg » sera ouverte au public entre le dernier trimestre 2021 et le début de l’ année prochaine.
En commémoration du 30è anniversaire de la mort de Gainsbourg, deux magnifiques expositions mirent l’artiste à l’honneur. A la Galerie HEGOA, nous avions l’opportunité d’admirer des clichés de grands photographes représentant la vie quotidienne de l’artiste chez lui.
Gainsbourg et caetera
Au marché Dauphine aux Puces de St-Ouen, trente artistes ont créé dessins, graffitis, pochoirs, photos inspirés par Gainsbourg. Cette exposition inédite et originale, sobrement intitulée : » Gainsbourg et caetera « , était un incontournable de l’année Gaisnbarre.
Disparu le 2 mars 1991, un mois avant son 63ème anniversaire, nous ne sommes pas cette année, au bout de nos surprises. Une création audiovisuelle et un spectacle présentant Gainsbourg sous un jour différent sortiront très prochainement.
Gainsbourg, so sex
Un peu de croustillant ! Alors que, Arthur Dreyfus publie un pavé (2294 pages) sous le titre » Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui » (Editions P.O.L – 37 euros). On y apprend que Serge Gainsbourg était bisexuel. Suite à un entretien que lui a accordé Jane Birkin, l’écrivain dévoile que Gainsbourg n’était pas seulement un homme à femmes.
Trente après sa disparition, on ne cesse d’en apprendre sur l’homme et l’Artiste. Gainsbourg l’éternel, Gainsbourg l’inclassable. Il fait encore et toujours parler de lui. Les jeunes l’écoutent, l’entendent et s’en impreignent. Il restera, aimé ou détesté, tout en demeurant un artiste incontournable de notre patrimoine Français.