La Seine, fleuve traversant Paris, scindant la capitale en deux rives distinctes. Elle vient de faire parler d’elle, avec une montée de ses eaux, et les dégâts occasionnés tant en amont, qu’en aval.
Occasion pour nombre d’entre nous de scruter attentivement et avec crainte, la crue du fleuve. Me promenant le soir, le long des quais avec mon chien, jamais je n’ai pu voir autant de monde regarder les caprices du fleuve, léchant le haut des murets anti-crues. Aujourd’hui et fort heureusement l’eau redescend, le niveau n’est bien entendu pas encore à sa normale en cette veille d’été, mais quelques surprises visibles sont apparentes.
Possibilité de voir de près la faune peuplant le fleuve et venant s’abriter sur des terres, qui sont à d’habitude celles des promeneurs, des habitants… La nature reprend ses droits, tout en côtoyant l’insolite (et parfois la bêtise humaine).
Partageons ensemble quelques clichés de ces animaux peuplant les bords de la Seine… rencontrés ces derniers jours.
Cygnes et canards sont les premiers à profiter des berges inondées…
Les Ragondins
Le Ragondin habitué des berges de Seine, ses galeries étant inondées, il vient à chercher refuge le long des parapets… Animal importé d’Amérique du sud autrefois pour sa fourrure, il fut lâché volontairement dans la nature et s’adapta rapidement à son nouvel environnement. En 2016, il représente un fléau tant pour la faune locale, que pour la sécurité des ouvrages hydrauliques. Il n’empêche qu’il est là, et bien installé et se montre au grand jour et en ville…
Tortue de Floride
Si le Ragondin a été lui importé en Europe et a colonisé nos rivières et fleuves depuis plusieurs siècles, il est un autre animal qui lui s’incruste et plus récemment… Bien qu’interdite à la vente, la Tortue de Floride continue de faire la joie des enfants (et le bonheur de vendeurs pu scrupuleux) avec des espèces proches de la Tortue de Floride… Si bien, que l’animal devenant rapidement envahissant, ou lassitude de l’enfant (et de ses parents) va terminer dans la nature. En l’occurrence ici, dans la Seine. N’oublions pas une chose, si on ne maîtrise pas la crue d’un fleuve, on devrait comprendre que la nature est ainsi faite. Donc, des tortues importées d’un autre continent, n’ont pas leur place dans nos contrées… et sont une source de nuisances, dont voici quelques généralités (Le Parisien – 30 avril 2001) :
Problème : elle perturbe la chaîne alimentaire. Surpris par leur longévité, les gens s’en débarrassent ou veulent tout simplement leur offrir la liberté. Mais elles deviennent omnivores. Ces tortues ne se nourrissent pas que de plancton, elles mangent les poissons, les œufs, les petits poussins et peuvent même arracher les pattes des canards. » Les petites bêtes ont la vie dure. Elles peuvent vivre trente, trente-cinq ans.
Il n’en reste pas moins, que la surprise fut grande ce week-end pour une habitante de ma ville, de se trouver face à cette (pauvre) tortue, cherchant refuge sur l’herbe du rivage.
Cette personne, surprise mais attristée par sa trouvaille. Chercha que faire… en s’adressant à un groupe Facebook, toujours lié à ma ville. Très rapidement, il lui fut indiqué, qu’elle pouvait s’adresser à l’École Vétérinaire de Maisons-Alfort, qui dispose d’un organisme – CEDAF – en charge d’accueillir et de soigner les animaux sauvages, trouvés dans la nature.
Le Centre d’accueil de la faune sauvage d’Alfort (CEDAF) est habilité à recevoir, soigner, réhabiliter et relâcher dans la nature les animaux de la faune sauvage européenne blessés ou en situation de détresse.
Bien qu’il ne s’agisse d’une espèce « européenne », l’animal a été pris en charge et sera confié (et non relâché dans la nature) à une structure agrée, comme cette association : La Maison de la Pêche et de la Nature.
Souhaitons à cette tortue, un autre et meilleur avenir que celui de nager dans les eaux troubles et sales de la Seine…
A retenir et à méditer :
Les animaux ne sont pas des jouets, des objets ! En accueillir chez soi… demandera du temps, de la patience, de l’argent et que cet animal soit un poisson, une tortue, un oiseau, un chien, un chat…
Ce sont bien entendu d’autres animaux, que l’on peut apercevoir sur les bords et berges de Seine de Paris et de ses environs… Ici, je relatais des rencontres faites ce week-end (5 & 6 juin 2016). Les cygnes comme les canards sont visibles en permanence. Il devient plus rare et insolite de rencontrer ainsi les Ragondins, ou une tortue de Floride. Espérons que la folie des NAC (Nouveaux animaux de compagnie) n’amène pas dans le futur à croiser un alligator le long du quai des Tuileries ? Bien que ce fut déjà réalité dans d’autres lieux de la capitale…
Vidéo – Y a-t-il un crocodile dans les égouts de Paris ?
Y a-t-il un crocodile dans les égouts de Paris ? Par francetvinfo
Et pour mot (photo) de la fin ? Voici deux autres animaux… qui apprécient également les bords de Seine. L’un ne pouvant résister au plaisir de se baigner dans le fleuve en crue (je vous rassure, il y a été de lui-même et en est ressorti également), et l’autre toujours à s’intéresser aux autres espèces que la sienne (vous aurez reconnu Harry).
Ne reste plus qu’à souhaiter le retour rapide du soleil, puis de profiter de nos quais de Seine sereinement cet été…
les hommes sont irresponsables ! Je suis totalement opposée à l’idée de prendre une tortue d’eau à la maison, surtout si c’est pour finir ainsi
La tortue à sa place dans la nature, tout comme les oiseux, les rongeurs… Ce ne sont pas des animaux pour être en cage, ou un terrarium…